Marillion : "Less is more"

Less Is MoreCelui là je l'ai pris dans la figure sans que ça prévienne, et c'est tant mieux, quel choc !

J'explique : d'habitude avec Marillion que je suis assidument, la sortie d'un disque est anticipée, suivie (les petits extraits) puis écouté, reçue (oui j'achète toujours des disques) mais pas cette fois, non.

Là, avec le déménagement, les trucs à gauche à droite, j'avais oublié la sortie. Désolé les gars. Et puis comme tous les matins maintenant je lance Spotify, pour mettre de la musique douce pendant que je lis mes mails et là pan ! Le jour de la sortie direct je tombe sur "Less Is More", signe du destin, et j'appuie sur "play" et là... Ouch ! C'est magnifique ! Je savais que ce serait un album de reprise de vieux morceaux en acoustique, mais mon dieu, c'est juste sublime !

Ce "Less is more" est donc un disque acoustique minimaliste, ou Marillion revisite certains de ses standards. L'essence même diront certains, ou l'on découvre que certaines de ces chansons pourtant typées "progressif" avec beaucoup d'effets et de production sont pourtant, une fois mises à nu, juste des putains de super morceaux.

Ça commence avec "Go", ou justement Marillion nous emmène dans son trip, rien à dire c'est bien fait et assez classique.

Et puis ça frappe fort : "Interior Lulu" avec son xylophone (bravo Mark) touche au sublime, j'en ai encore des frissons. Beaucoup d'espace (de silence), tout dans les détails, la voix de H, cette montée avec l'arrivée de la guitare et de la batterie, fabuleux !

On monte encore d'un cran juste derrière, avec un "Out of this World" indescriptible ! Vraiment, c'est mon morceau préféré, sur ce disque et en général, la musique devrait toujours être comme ça...

Suit un "Wrapped up in time" assez classique, qui a fort bien négocié son passage au piano, avec l'arrivée de la guitare électrique de Steve qui vous bouleverse de ses interventions.

Puis le très progressif "The Space", que l'on avait déjà entendu dans "The Walls", subit un traitement blues / jazz du meilleur effet, c'est différent, c'est bien et c'est tant mieux !

On part ensuite vers le "tubesque" "Hard as love" extrait de "Brave", qui rapproche encore un peu plus Marillion des Beatles, une belle chanson tout en mélodies, alors que c'était franchement un gros rock bien carré, et ses chœurs sur le refrain. Mark nous colle un passage Xylo dans le genre de ceux qu'il fait normalement au synthé, top !

Pour moi on descends ensuite d'un cran avec l'enchainement "Quartz" (qui ne se prête pas du tout à ce genre d'exercice), "If my heart were a ball" (que j'ai jamais aimé) et "It's not your fault". Ce n'est pas mauvais hein, loin de là, mais par rapport au reste...

Et puis la magie reviens, et fort alors, pour ce diamant de 2 minutes 30 qu'est "Memory of water", qui était déjà un extraterrestre sur "This Strange Engine" avec son passage à cappella. Ici on pense plutôt à Led Zeppelin, avec le travail des guitares, incroyable, en concert ça va faire verser des larmes c'est sur, c'est juste bouleversant, et H chante ça vraiment de façon intouchable.

Ahh, et là, "This is the 21st Century" et comment dire, si il y a une chanson que je ne m'attendais pas à trouver dans un disque intime et acoustique c'était bien celle là, tellement la version originale utilise des machines et est sur-produite. Et ben j'avais tort, c'est très réussi, un sacré morceaux, qui arrive même à garder son coté "Prog", une des grandes chansons de l'album ("...Il y a un homme dans le building en verre, et il vient juste d'acheter le monde...") !

On fini sur le très rock et joyeux "Cannibal surf baby" qui promet un moment sympa lors des concerts !

Voilà, comme d'habitude Marillion surprend, ne se trouve pas là ou on l'attend et nous livre un superbe disque, une fois encore différent. Courez donc m'acheter ça !

Vous pouvez aussi l'écouter sur Spotify : Marillion – Less Is More.

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