Marillion Marbles Chronique

Bon, et bien il est finalement là, ce très attendu album. Arrivée directement de Racket Records, l’enveloppe est plutôt épaisse, augurant du bon, allez, voyons voir quelle tête elle a cette édition spéciale. L’objet glisse hors de son étui postal et là grand sourire, merci Marillion, le packaging est incroyable, c’est beau, c’est épais, ça vaut largement le prix payé il y a plusieurs mois, et surtout j’ai deux disques, et, même si je ne le sais pas encore, cela va faire toute la différence !

Et la musique me direz vous ? Parce que c’est bien de cela qu’on parle non ? Le grand Marillion progressif est-il de retour ? Oui et … non ! Et les chansons sont elles bien ? Oui et … oui ! Le disque tourne en boucle depuis que je l’ai reçu, et c’est un des tous meilleurs fait par le groupe avec H, à ranger entre « Afraid », « Brave » et « Anoraknophobia » …

Autant vous en faire part de suite, le meilleur morceau de Marbles, et peu être de Marillion tout court se trouve sur le deuxième CD, donc pensez à le commander sur marillion.com, autrement vous allez rater « Ocean Cloud » et ses 17 minutes épiques.

Vous voulez en savoir plus ? Allez, visite guidée !

Bon, pour mettre fin au suspense tout de suite :

« Marbles » est excellent, et comme à leur habitude, les « Marillios » continuent d’évoluer, de changer et de chercher. L’album est donc encore différent, et c’est tant mieux. Bien sur le son (Dave est définitivement le 6ème membre du groupe (même sur la photo)) rappelle « Anorak », mais en plus « ENORME » et Monsieur Meegan a fait un boulot incroyable !

On a beaucoup parlé de « Brave » en termes de comparaisons, pour moi « Marbles » est plus proche de « Afraid », même si son coté sombre rappelle le concept album sur certain moments. Mais comment ne pas comparer « Ocean Cloud » à « Out of this world » ? En effet le meilleur morceau de « Marbles » suit la même voie (un hommage) sur une envolée lyrique et noire de 17 minutes qui vous emmène tout droit au cœur d’une tempête en pleine mer, le passage « Watch me … » me fait dresser les poils à chaque fois. Bref, rien que pour « Ocean » l’album est une réussite.

Mais est-ce tout pour autant ? Non, bien sur. Sur « Marbles » Marillion s’est employé à changer, chercher de nouveaux sons ou de nouvelles façons de faire les choses : H a quelque peu changé sa façon de chanter, plus bas, plus en retrait, c’est lui mais en même temps c’est différent. Contrairement à ce qu’ont écrit certains les mélodies vocales sont bien présentes, juste moins évidentes, un peu à l’image du disque d’ailleurs. C’est aussi le grand retour de Mark, ouf, des claviers il y en a partout, tantôt à l’ambiance, tantôt à la mélodie principale, ça fait du bien, il y avait longtemps ! Steve R. et Pete nous font le coup de l’échange d’instruments, H et Pete jouent de la guitare sur certains titres, bref on sent le plaisir de faire de la musique sans restriction tout au long du disque.

Bien sur « Marbles » restera inoubliable pour trois chansons incroyables. Il y a d’abord « Ocean Cloud », mais aussi « Invisible Man » et « Neverland », deux autres morceaux très longs et progressifs dans l’âme, qui, si issus du Marillion « classique », vous réserveront leur lot de surprises (les arrangements de « Invisible » qui doit beaucoup au « 21 century » d’ « Anoraknophobia » et le chant de H sur « Neverland »).

Les quatre morceaux « Marbles » sont de petits intermèdes qui créent une trame au disque, j’aime particulièrement le IV et son rythme au piano. C’est vrai qu’ils ne sont pas vraiment des chansons, mais ces « billes » participent au feeling général de l’album.

Les autres morceaux sont tout aussi réussis, et seul « Angelina » n’a pour l’instant pas réussi à capter mon attention, ce n’est pas une mauvaise chanson, mais un peu plate peu être. J’adore « You’re Gone » dont la mélodie musicale vous reste dans la tête ou encore « don’t hurt yourself » et son refrain. Il y a les très Rock’n’Roll « Drilling Holes » et « The Damage », le très « Beatles » «Genie », bref il y en a pour tous les goûts, et grâce à Dave Meegan et aux petits intermèdes l’album reste d’une intégrité parfaite.

Ce « Marbles » est donc une grande réussite, un album différent encore une fois, une évolution de Marillion, tout en restant plus que jamais le résultat de la somme des expériences passées. Si il rappelle par moment « Brave » ou « Afraid », il a aussi un son plus récent (« Anorak ») et nous emmène un peu plus loin encore une fois avec Marillion.

Titres :

  • The invisible man
  • Marbles I
  • Genie
  • Fantastic place
  • The only unforgetable thing
  • Marbles II
  • Ocean cloud
  • Marbles III
  • The damage
  • Don’t hurt yourself
  • You’re gone
  • Angelina
  • Drilling holes
  • Marbles IV
  • Neverland

Haut de page